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Crise étudiante au Québec : de quoi parle t-on au juste?

allo les amis,

A l'heure où j'écris ce nouveau billet, je présume que les fidèles lecteurs/trices de ce blog ont entendu parler de la grêve étudiante qui sévit depuis plusieurs mois déjà au Québec. Pour celles et ceux qui souhaitent en savoir un peu plus sur le sujet, voici ce qu'il faut retenir dans les grandes lignes sur ce sujet :

A l'origine du désaccord de fond entre le gouvernement provincial et les représentants du corps universaitaire québécois : la hausse des frais de scolarité pour tous les étudiants souhaitant faire des études universitaires. En France, un étudiant souhaitant s'inscrire à l'université doit s'acquitter de droit de scolarité annuel moyen de 350€ (~ 450$ CAN) environ. Au québec, ce montant s'éleve actuellement à un peu plus de 2000$ par an et le souhait du gouvernement Charest est de doubler ce montant d'ici à 2018.

Si je prends le temps de vous parler de cela, c'est pas uniquement parce que cette grêve étudiante est devenue au fil des semaines la principale actualité au Québec (surtout depuis le vote on ne peut plus maladroit de la fameuse loi 78). Dans les faits, cette crise étudiante est une formidable illustration des profondes différences culturelles qui subsistent entre le Québec et les autres provinces canadiennes ou les Etats-Unis.

Souvent plus européens dans l'âme que la plupart des Nord Américains (...), nombre de québécois pensent que l'accès à l'éducation et au savoir est un droit fondamental qu'il est important de pouvoir offrir à tous, au même titre que beaucoup d'autres services publics. Rien d'étonnant donc à ce que les étudiants québécois réfusent de suivre le chemin suivi par le reste de l'Amérique du Nord en matière de frais de scolarité. Car aux Etats-Unis comme dans le reste du Canada (...), pour pouvoir s'offrir des études universitaires de qualité, mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade.

Personnellement, j'ai toujours eu la chance d'être en bonne santé. En revanche, je ne suis pas sûr du tout que mes parents auraient pu m'offrir les études que j'ai eu la chance de suivre lorsque je suis entré à l'INSA de Lyon en 1995. Et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas là...

Et puis, à ce que je sache, au Québec, ça n'est pas vraiment l'argent qui manque pour maintenir un accès pour tous à l'université étant donné les millions de dollars offerts - directement et indirectement - aux multinationales de la Terre entière pour venir piller les richesses naturelles de la belle province (...). Il suffirait par exemple que le gouvernement se résigne ENFIN à faire payer aux industriels et aux gros consommateurs d'énergie le VRAI prix de l'énergie qu'ils gaspillent au quotidien pour renflouer les caisses de l'Etat. Pensez donc, une mesure comme celle là suffirait à geler les frais de scolarité pour plusieurs années...

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Si vous voulez en savoir plus sur la suite de ce mouvement étudiant et suivre l'actualité québécoise au jour le jour, je vous invite à lire régulièrement les très bons articles des journalistes du Devoir sur le sujet. Comme sur beaucoup d'autres du reste...

Guillaume

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Commentaires (2)

1. Regis K 29/05/2012

Un article presque anodin qui mène tranquillement à l'éternel problème de l'énergie.
Du vrai, du bon GP !

2. Romain 13/06/2012

A ce sujet je vous invite à écouter les podcasts des 4 émissions de "Là-bas si j'y suis" sur France Inter consacrées à ce sujet: http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-printemps-erable-libre-le-quebec-vibre

Romain

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